Grandes cultures bio : la preuve sur le terrain

Publié le par Agriculture de groupe Oise

C'est le 24 juin après-midi que François Mellon a accueilli sur son exploitation de la Neuville Garnier une trentaine de personnes. Il était question de leur faire part de son expérience d'agriculteurs en grandes cultures bio. François a démarré sa conversion en 2000 par 60 ha sur 140, pour arriver à une centaine aujourd'hui.

"En fait, en ayant les 2 systèmes sur l'exploitaiton, bio et conventionnel, je m'aperçois que je suis beaucoup moins embêté par le bio que par le conventionnel : très peu d'enregistrements à faire puisque pas de traitements,  je n'ai pas de problème de limaces, ni de mauvaises herbes, ni de maladies, témoigne F. Mellon. Alors bien sûr, je ne sème pas un blé avant le 1er novembre, je choisis des variétés que la plupart des agriculteurs ne connaissent pas, je suis passé d'une rotation de 3 ans à 5 ans et je cultive de nouvelles cultures comme l'épeautre et le maïs grain. Ce qui est certain, c'est que le bio, cela marche très bien dans les bonnes terres. On a le même gradient de rendement entre les bonnes et les mauvaises terres en bio qu'en conventionnel. En bio, il faut surtout gérer 2 aspects majeurs : l'enherbement et l'azote. Pour ce qui est des mauvaises herbes, comme vous n'apportez pas d'azote minéral, on a beaucoup moins de mauvaises herbes et le pouvoir étouffant de la culture fait le reste. Cette année, mon voisin a un peu débordé en azote dans mon champ, à cet endroit là, j'ai plein d'adventices, et ailleurs dans le bio, rien. Comme outil mécanique de désherbage, ma préférence va à la houe rotative qui respecte bien la culture semée ou en place. Je pratique aussi jusqu'à 2 passages de faux-semis avant de semer véritablement."

Le tour dans les champs a fini de convaincre les participants : point de mauvaises herbes à l'horizon, même dans les pois et féveroles, peu de maladies sur les blés... "et ayant fait le calcul, je peux vous dire que ma sole bio dégage systématiquement chaque année une meilleure marge brute que ma sole conventionnelle !", ajoute F. Mellon. Cette visite était organisée avec le concours de la Chambre d'agriculture de l'Oise et de l'ABP.

Pour vous convaincre, rendez-vous sur la galerie Photos "Visite de l'exploitaiton bio de F. Mellon - 24 juin 2008"

Pour tout renseignement sur les grandes cultures bio, contactez Gilles Salitot à la Chambre d'agriculture de l'Oise (03 44 11 44 65)

Publié dans Technique

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